Quand on parle de crypto-monnaie, on parle de monnaie électronique utilisable sur un réseau informatique de pair à pair et décentralisé, fondée sur les principes de la cryptographie, que l’on peut émettre soi-même et qui permet de régler des transactions. La plus connue – et non des moindres parce qu’elle fait couler beaucoup d’encre – est le bitcoin. Elle a été créée en 2009 ex nihilo dans un contexte de crise où la confiance en les blanques était mise à mal par un ingénieur en informatique nommé Satoshi Nakamoto.

Monnaie virtuelle, au sens où elle n’est pas émise par un Etat, le bitcoin n’a donc d’existence que sur internet. Son fonctionnement remet en cause le monopole des banques. Elle est la première monnaie totalement décentralisée qui n’est pas garantie par une autorité suprême. En effet, l’aspect le plus novateur de cette monnaie de pair-à-pair est qu’elle crée de la valeur sans passer par une Chambre de compensation mais par un algorythme. L’inconvénient de son avantage est qu’elle n’a aucune banque centrale pour la protéger et ainsi maintenir son cours en cas d’effondrement. Rappelons que son premier usage était d’assurer les petits paiements mais elle serait devenue avec la crise un moyen de conserver ses économies dans des lieux devenus plus sûrs que la banque d’aujourd’hui !

Trucs & Astuces :

On peut acheter des bitcoins en ligne notamment via la plateforme Kraken. Compte tenu de sa forte volatilité, l’AMF appelle à la plus grande prudence.

Nous sommes loin d’en avoir fini avec les questions épineuses autour de cette monnaie qui s’imposent, on réalise que les principaux enjeux de cette monnaie sont d’ordre financier, juridique, fiscal. D’ailleurs, on parle de monnaie mais – stricto sensu et comptablement – ne serait-ce pas un actif financier ? Et puisque toute la traçabilité définit par essence cette blockchain – ne se retrouve t-on pas face à un enjeu de taille concernant le droit à l’oubli ? Face au problème de qualification de la cryptomonnaie, se pose donc le problème de la confidentialité des données personnelles. L’AMF a récemment planché sur le statut à donner de la cryptomonnaie et dans un récent communiqué en date du 4 décembre 2017, elle indique qu n’est pas une monnaie virtuelle. C’est un actif spéculatif or les « crypto » actifs n’entrent généralement pas dans le périmêtre de supervision directe de l’AMF.

Bon à savoir :

La plateforme de jeu en ligne steam a récemment annoncé qu’elle ne supporterait plus les bitcoins comme moyen de paiement en raison des frais élevés et de leur volatilité.

En qualité de Commissaire aux Comptes, notre devoir de d’intégrité en transaction sèche aujourd’hui face à sa qualification comptable. Est-ce un actif ? Est-ce un titre ?

On vous en dit plus dès que possible !