Les relations qu’entretiennent au quotidien les dirigeants de très petites entreprises e-commerce avec leur banque, vous le savez, sont loin de constituer un long fleuve tranquille. Le rapport Prost propose à cet égard certaines perspectives dans l’objectif de soutenir financièrement les TPE et favoriser le lien durable qu’elles établissent avec leur banque.

Publié le 27 juin 2014, le rapport de Jeanne-Marie Prost, présidente de l’Observatoire du financement des entreprises, présente cinq indicateurs « de bonne pratique » entre les très petites entreprises de e-commerce et les organismes bancaires auxquels elles s’adressent.

Une offre bancaire davantage adaptée aux (petits) besoins des TPE

L’Observatoire du financement des entreprises insiste dans son rapport sur l’impérative nécessité d’une offre bancaire plus adaptée aux besoins des TPE. Autrement dit, exit les besoins de trésorerie financés par les découverts et idéalement, exit aussi ceux en fonds de roulement que finance l’affacturage. Jeanne-Marie Prost invite vivement le système bancaire à un nouvel effort d’adaptation de son offre aux TPE.

Mémo technique :

L’affacturage est le fait de confier ses créances d’entreprise à un organisme de recouvrement.

 

Le même et unique banquier pour quatre ans minimum

Afin d’inscrire dans le temps les relations des chefs d’entreprise avec leur conseiller, Jeanne-Marie Prost évoque dans son rapport l’importance d’une durée minimum de quatre ans pour un même poste de chargé de clientèle TPE dans une banque. Cette proposition permettrait de rendre un peu plus pérennes encore, les rapports de collaboration entre les banques et les petites boutiques en ligne.

 

Obligation de réponse dans un délai de 15 jours

Les lignes du rapport Prost conseillent vivement au gouvernement de réduire à 15 jours maximum le délai de réponse des banques aux demandes de financement des TPE (aussi bien dans le cadre d’une ouverture que dans celui d’un renouvellement de crédit).

 

Obligation d’un entretien en cas de refus de crédit

En cas de refus de financement bancaire, les dirigeants de TPE restent souvent dans l’incompréhension. Ainsi le rapport Prost émet cette proposition que les directeurs d’agence, en cas de refus de crédit, soient tenus d’accorder un entretien au chef d’entreprise « recalé ». Ce dernier, s’il souhaite bénéficier d’une réponse argumentée, devra en faire la demande préalable.

 

Notifier l’existence de la médiation du crédit dans les lettres de dénonciation

Enfin, la possibilité pour un dirigeant TPE de recourir à un moyen de financement autre que le crédit bancaire (notamment via la médiation du crédit aux entreprises) devrait être, selon l’Observatoire, systématiquement indiquée par les réseaux dans les lettres de dénonciation. Cette proposition s’inscrit dans une volonté d’étendre la notoriété, encore trop restreinte, de ce type d’organismes qui accompagnent et soutiennent l’initiative e-commerce en France.

Bon à savoir :

L’Observatoire du financement des entreprises reviendra sans doute sur le sujet auprès du gouvernement dans les mois à venir. Une affaire à suivre de près…