L’équipe comptable Exentys était présente au salon 2016 du e-commerce. A cette occasion, la FEVAD proposait une conférence et des témoignages de chefs d’entreprise digitale sur la pertinence de s’internationaliser en Europe et sur la démarche adéquate pour relever un tel défi. Retour d’information à l’attention des professionnels du commerce en ligne.
Pourquoi tourner votre e-commerce vers le marché européen ?
Pour introduire la « session spéciale FEVAD », une intervenante de la société PayPal a tout d’abord présenté une étude menée par cette entreprise sur l’internationalisation du e-commerce en Europe.
La première question pertinente à cet égard est celle de savoir en quoi il est intéressant de s’ouvrir aux marchés étrangers. Tout simplement parce que l’Europe occidentale est particulièrement prisée des e-consommateurs (la France entrant d’ailleurs en 6ème position du palmarès).
Les e-commerçants l’ont bien compris et 75 % d’entre eux envisagent selon l’étude PayPal de relever le défi de l’internationalisation dans cette zone géographique en particulier. Les pays les plus prisés de ce point de vue sont les suivants :
- en haut du podium : l’Allemagne ;
- en seconde place : l’Espagne ;
- et heureux détenteur de la médaille de bronze : l’Angleterre.
Voici donc les marchés à privilégier pour les e-commerçants qui souhaitent internationaliser leur activité.
Le marché européen tend ses bras aux e-commerçants ambitieux : mais quelle stratégie retenir ?
Le premier conseil qui ressort de l’étude PayPal est la nécessité de localiser votre e-commerce, ce qui signifie trois choses :
- bien entendu, traduire votre site dans la langue locale ;
- mais également localiser le service client : les consommateurs sont en effet très attachés à bénéficier d’un service client dans une langue qu’ils comprennent ;
- et enfin, adapter les devises et les moyens de paiement si nécessaire.
L’étude menée par PayPal relève également que la barrière principale à l’internationalisation est la logistique, tant d’ailleurs du point de vue du e-commerçant que de celui du consommateur qui hésitera souvent à acheter à l’étranger pour des raisons liées à l’expédition des produits.
Christian Raison, fondateur de ManoMano, e-commerce dans le secteur du jardinage, est ensuite intervenu pour témoigner sur la méthode qu’il a suivi pour s’ouvrir au marché européen. Ainsi selon lui, trois éléments importent particulièrement :
- bien analyser le marché du pays convoité ;
- trouver un financement solide car l’internationalisation coûte cher (BPI France propose des solutions intéressantes à cet égard) ;
- et recruter la ou les bonnes personnes pour développer l’activité à l’étranger : cet aspect RH est absolument décisif !
Les témoignages se sont ensuite succédés. La majorité des dirigeants interrogés estiment ainsi qu’il importe de s’installer physiquement dans le pays investi pour des raisons notamment de marketing afin de bien s’imprégner de la culture locale.
Marc Ménasé, président de Menlook, e-commerce spécialisé dans la mode pour homme, a également insisté sur la très grande difficulté que représente l’internationalisation d’une entreprise digitale. Aussi importe-t-il de procéder pays par pays, une démarche globale est vouée à l’échec selon lui.
Bon à savoir :
Les difficultés liées à l’internationalisation d’un e-commerce sont également d’ordre fiscal et juridique. La problématique de la TVA au niveau européen est notamment à considérer. Le cabinet comptable Exentys est compétent et disponible pour vous accompagner à cet égard.